Affichage des articles dont le libellé est Internet. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Internet. Afficher tous les articles

mardi 3 juillet 2012

L'avenir du Très Haut Débit dans les Alpes de Haute Provence

Les Régions et Départements disposent depuis peu d'un nouvel outil de planification pour l'aménagement numérique des territoires.

Une nouvelle usine à gaz ? Je ne le crois pas.

Il s'agit de la Stratégie de Cohérence Régionale pour l’Aménagement Numérique (SCoRAN) et des Schémas Directeur Territoriaux d'Aménagement Numérique (SDTAN).

Ce qui se décline au niveau de la Région PACA [SCoRAN PACA] dont les objectifs principaux sont :
  • Mesurer les enjeux du déploiement du très haut débit sur les territoires de PACA ;
  • Stimuler l’intérêt pour l’aménagement numérique chez tous les acteurs publics majeurs de PACA ;
  • Assurer la coordination entre les échelons territoriaux et installer une gouvernance régionale pérenne ;
  • Expliciter l’articulation des politiques publiques avec les projets des opérateurs privés et les évaluer ;
  • Élaborer des scenarii d’interventions réalistes pour les acteurs publics en PACA pour limiter les risques de fractures numériques et maximiser l’attractivité des territoires ;
  • Articuler la SCoRAN dans les schémas en cours et notamment le SRDE et SRADT ;
En résumé la Région pilotera le déploiement du Très Haut Débit sur l'ensemble du territoire avec l'ensemble des acteurs concernés (je souhaite bien du courage aux services concernés).

Mais le plus intéressant est que pour l'instant les départements les plus réactifs de la Région sont les départements les plus en retard au niveau du déploiement, en particulier les Hautes-Alpes, le Vaucluse et les Alpes de Haute Provence.

La déclinaison départementale des Alpes de Haute Provence, le SDTAN 04, est plus proche d'un document de phasage, la preuve en images :

 


Un document un peu indigeste mais qui a le mérite d'exister et de s'appuyer sur des données pratiques existantes, et qui va jusqu'au chiffrage du projet et son phasage.

Le département a d'ailleurs déjà adhéré au Syndicat Mixte Ouvert PACA (voir page 13 du magazine départemental 102).

Le désenclavement ne doit pas être pensé uniquement en terme de transports routiers ou ferroviaires mais bel et bien en terme d'attractivité, le Conseil Général 04 semble l'avoir compris, tant mieux pour la population !

lundi 30 janvier 2012

ACTA, l'accord commercial anti-contrefaçon qui vous veut du bien ... ou pas !


Le 26 janvier 2012 deux évènements liés se sont déroulés sans faire trop de vagues :

  • la signature par la Commission Européenne de l'ACTA,
  • la démission du rapporteur sur le texte Kader Arif.

Sur son blog on peut lire :

ACTA : une mascarade à laquelle je ne participerai pas

26/01/2012

La Commission européenne a signé aujourd'hui, au nom de l'Union européenne, l'accord commercial anti-contrefaçon, l'ACTA.

Je tiens à dénoncer de la manière la plus vive l'ensemble du processus qui a conduit à la signature de cet accord : non association de la société civile, manque de transparence depuis le début des négociations, reports successifs de la signature du texte sans qu'aucune explication ne soit donnée, mise à l'écart des revendications du Parlement Européen pourtant exprimées dans plusieurs résolutions de notre assemblée.

En tant que rapporteur sur ce texte, j'ai également fait face à des manœuvres inédites de la droite de ce Parlement pour imposer un calendrier accéléré visant à faire passer l'accord au plus vite avant que l'opinion publique ne soit alertée, privant de fait le Parlement européen de son droit d'expression et des outils à sa disposition pour porter les revendications légitimes des citoyens.

Pourtant, et chacun le sait, l'accord ACTA pose problème, qu'il s'agisse de son impact sur les libertés civiles, des responsabilités qu'il fait peser sur les fournisseurs d'accès à internet, des conséquences sur la fabrication de médicaments génériques ou du peu de protection qu'il offre à nos indications géographiques.

Cet accord peut avoir des conséquences majeures sur la vie de nos concitoyens, et pourtant tout est fait pour que le Parlement européen n'ait pas voix au chapitre. Ainsi aujourd'hui, en remettant ce rapport dont j'avais la charge, je souhaite envoyer un signal fort et alerter l'opinion publique sur cette situation inacceptable. Je ne participerai pas à cette mascarade.

Les médias ne se sont pas saisi du sujet pourtant il est question de libertés et de confiscation des décisions par une assemblée non-élue par les européens.

Plus d'un millions de citoyens ont signé la pétition pour que le Parlement Européen refuse ACTA :


http://www.avaaz.org/fr/eu_save_the_internet_fr/?fp

Et comme un peu d'information ne nuit pas aux citoyens, je vous renvoie vers le dossier de la Quadrature du Net :

lundi 23 mai 2011

Sarkozy ami de l'Internet ? e-G8 Inside !

Aujourd'hui s'ouvre le G8 électronique voulut par notre Président, petite revue de détails :

Objectif : "Éclairer et nourrir la discussion des chefs d’Etat et de gouvernement du G8 d’une vision des acteurs du web sur l’importance et l’impact d’Internet dans la société et l’économie". Pour cela des propositions concrètes (à visée économique) seront remontés aux Chefs d'Etat du G8

Date et lieu : 24 et 25 mai à Deauville, juste avant le vrai G8 qui aura lieu les 26 et 27 mai, toujours à Deauville.

Personnalités attendues : Mark Zuckerberg, fondateur du réseau social Facebook - Eric Schmidt, président de Google - Jeffrey Bezos, PDG d’Amazon - Rupert Murdoch, président de News Corp. - Xavier Niel, fondateur d’Iliad (Free) / Le tout présidé par Maurice Lévy, président du directoire de Publicis.

Moyens mis en œuvre : Budget de 3 millions d'euros le tout managé par Publicis qui a été choisi sans appel d'offre par le gouvernement.


Qu'en penser ? : Les sommets économiques se suivent et se ressemblent, pourtant ce sommet sur l'Internet, organisé peu de temps après le printemps des révolutions arabes, aurait pu et du être autre chose. Mais notre Président en a finalement décidé autrement à l'approche de 2012 en prenant un virage à 180° pour aller vers le tout sécuritaire dans tous les domaines.

Souvenez-vous l'année dernière du plaidoyer de Bernard Kouchner sur l'universalité de l'Internet, un projet de réunion internationale pour fin 2010 est préparé pour « protéger les défenseurs des droits de l’homme [qui] utilisent Internet », les aider à maîtriser les « technologies de contournement […] pour permettre des communications non filtrées » et « étudier la possibilité d’étendre aux blogueurs le régime de protection normalement réservé aux journalistes ».

Réponse du Président de la République : NIET ! L'Elysée veut un "Internet civilisé", et la réunion deviendrait « l’occasion de promouvoir les initiatives de régulation, en particulier la loi Hadopi ». D'ailleurs le nombre de chercheurs, d'ONG ou de personnalités liées à l'éducation ou à la société civile parait bien maigre, vu que pour être parmi les intervenants principaux il fallait débourser entre 100 000 et 500 000 euros.

Bref les Droits de l'Homme, bof, bof ... Allez une petite table ronde avec une activiste égyptienne en deuxième journée en parallèle avec deux autres tables rondes passe encore. Par contre l'impact économique et le futur de l'Internet en terme de technologies nomades, monétiques, publicitaires, culturelles, ça oui !

Bref rien de nouveau sous le soleil, de Kouchner au gouvernement il ne restera rien (mais qui croyait en la politique d'ouverture de notre Président ?), et les aspects liés au respect de la vie privée, des Droits de l'Homme ou de gouvernance du web seront relégués au second plan pour laisser la place à des initiatives liberticides au nom de la lutte contre le piratage, la porno-pédophilie et le cyber-terrorisme.

On parle maintenant d'un "Espace Schengen numérique", comme quoi le repli sur soi en temps de crise a de beaux jours devant lui, autant dans le réel que dans le virtuel.