mercredi 21 novembre 2012

UMP : Copé-Fillon - A qui profitera le crime ?



Je suis loin de me réjouir du champ de ruine qu'est en train de devenir l'UMP. Contrairement à certains commentaires dans la presse suite à l'élection de Jean-François Copé ou de François Fillon (à cette heure-ci on ne plus trop ...), je ne pense pas que ce soit Nicolas Sarkozy qui tirera les marrons du feu :

  1. l'UMP, la machine de guerre Chiracienne-Sarkozyste est en train de partir en vrille, le retour soudain de Sarkozy n'y changera rien,
  2. je vois mal Fillon faire sécession pour créer un nouveau parti hors de l'UMP, la bataille est pour le contrôle de l'appareil,
  3. l'UDI avec Borloo à sa tête ne ramassera que quelques miettes, il n'arrive qu'à grand peine à rassembler le Centre, si la frange la plus modérée de l'UMP se joint à cette fédération des Centres, ça ne ressemblerai plus à rien,
  4. le Modem ... euh non rien, François Bayrou ne sortira du frigo qu'en 2016,
  5. les militants de l'UMP risquent de quitter le navire plus vite que ce qu'ils y sont entré, car c'est vraiment à eux que cela porte le plus préjudice,
  6. l'électeur de Droite est en général un citoyen qui aime l'ordre, et là on peut penser qu'un parti qui n'arrive pas à élire un président à sa tête et qui n'arrive pas à se rassembler risque de ne pas aller dans le bon sens.
Le Front National par contre est déjà en train de profiter de ce désordre et après les bons scores obtenus à la Présidentielle et aux législatives [dans la première circonscription des Alpes de Haute Provence c'est une parfaite inconnue estampillée FN qui est arrivée après les candidats PS et UMP], les prochaines élections risque de voir encore leur score augmenter et éventuellement se renforcer dans les municipalités et le Parlement européen.

En ces temps de crise et de repli sur soi, chaque faux-pas de la classe politique est une occasion saisie par le FN pour prospérer, je ne reviendrai pas sur ce que je pense de ce parti d'extrême-droite, j'espère juste que chaque responsable politique prendra en compte cet élément pour garantir la pérennité du système de démocratie représentative.

1 commentaire:

  1. Intéressante analyse. Pourtant, nous aurions mieux à faire que de "garantir la pérennité du système de démocratie représentative." : profiter de l'occasion pour y introduire un élément de démocratie directe : le référendum d'initiative populaire. Ainsi, au lieu de SEULEMENT voter pour des partis, nous pourrions AUSSI voter directement certaines lois. Ce qui aurait entre autres l'avantage d'empêcher un parti au pouvoir (quel qu'il soit) de faire n'importe quoi et d'aller à l'encontre de la volonté générale...

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