mercredi 4 mai 2011

Nucléaire : des tests pas trop stressants

Le Süddeutsche Zeitung, quotidien allemand, croit savoir que les fameux Stress-Tests européens annoncés dans la foulées de la catastrophe de Fukushima (classé niveau 7 comme Tchernoby) ne prendront pas en compte les scenarii concernant la chute d'un avion sur un réacteur ou des erreurs de manipulation humaines.

Les conséquences de tremblements de terre, d'inondations ou de variations de températures violentes seront examinées par des experts indépendants de l'ENSREG ... ou pas!


Les autorités de surveillance européennes suggèreraient que les exploitants des réacteurs se contentent d'un rapport écrit à la Commission européenne, sans que des experts indépendants européens ne soient dépêchés sur sites ! Certainement un effet des politiques de lobby menées par la France et la Grande-Bretagne, les principaux parcs nucléaires dans l'UE.

Le gouvernement a d'ailleurs saisi l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) pour mener son propre audit, parallèlement aux tests de l'UE. Ce test "pourrait" être plus exigeant, mais ne peut-on pas douter de l'indépendance d'un test réalisé par la même Autorité qui réalise chaque année les audits de ces mêmes centrales ? L'ASN ira-t'elle jusqu'à se désavouer elle-même ? On peut en douter !

Seul garde-fou le Haut Comité pour la Transparence et l'Information sur la Sécurité Nucléaire (HCTISN)
qui a aussi été saisi. "Il est composé de membres nommés pour six ans par décret, au nombre de quatre pour les parlementaires et de six au titre de chacune des autres catégories, ainsi répartis :
  • Deux députés désignés par l'Assemblée nationale et deux sénateurs désignés par le Sénat ;
  • Des représentants des commissions locales d'information ;
  • Des représentants d'associations de protection de l'environnement et d'associations mentionnées à l'article L.1114-1 du code de la santé publique ;
  • Des représentants des personnes responsables d'activités nucléaires ;
  • Des représentants d'organisations syndicales de salariés représentatives ;
  • Des personnalités choisies en raison de leur compétence scientifique, technique, économique ou sociale, ou en matière d'information et de communication, dont trois désignées par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, une par l'Académie des sciences et une par l'Académie des sciences morales et politiques ;
  • Des représentants de l'Autorité de sûreté nucléaire, des services de l'Etat concernés et de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire."

Le projet définitif doit être présenté le 12 mai à Bruxelles pour une publication des résultats des tests publiés avant la fin de l'année. Pour 146 réacteurs en activité ça parait court, non ?

Source : Le Monde

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