lundi 21 octobre 2013

Emplois d'avenir, tutorat et professionnalisation.



A la question : "Les emplois d'avenir sont-ils de nouveaux emplois jeunes ?", je peux maintenant clairement et définitivement répondre NON.

Je me suis porté volontaire avant les vacances d'été pour être tuteur d'un emploi d'avenir dans ma collectivité (Conseil Régional) comme trente autres de mes collègues, ne connaissant pas exactement le contenu précis du dispositif mais motivé par l'envie de transmettre à un "jeune" et d'avoir après quelques temps un "retour sur investissement" sous la forme d'un allègement de ma charge de travail.

Après avoir été partie prenante des entretiens d'embauche pour Digne-les-Bains et Manosque, puis avoir reçu une formation de deux jours par le CNFPT sur le tutorat dans le cadre d'un emploi d'avenir, j'ai découvert un dispositif complet pour permettre à des 16-25 ans sans niveau IV (baccalauréat) de sortir à la fin de leur trois ans avec un diplôme et une vrai expérience professionnelle.

Concrètement, les emplois d'avenir comment ça marche ?

Les jeunes sont pré-sélectionnés par les missions locales en fonction de la fiche de poste donné par le futur employeur. Des entretiens d'embauche ont lieu ensuite, pour ma part en présence d'un représentant des missions locales régionales, d'un chef de service de la DRH, du chef de service concerné par l'embauche et du futur tuteur ou d'un de ces collègues. Pour un poste il y avait en moyenne trois candidats, en l'occurrence sept candidats pour les deux postes dans les Alpes de Haute Provence.

Les deux sélectionnés vont ensuite être encadrés à la fois par la mission locale qui les suis, le chargé de mission emplois d'avenir au sein de la collectivité et son tuteur sur le terrain. Un dossier d'engagement et de suivi du contrat va être rempli par les trois parties : mission locale, collectivité et jeune tout au long du contrat. L'identification des diplômes (Education nationale) et titres (formation pour adulte) de niveau IV correspondant aux emplois proposés a déjà été réalisé par la DRH en lien avec les services, l'individualisation des parcours sera bouclée d'ici à la fin de l'année 2013. Pour mon service il s'agit principalement des :

L'apprenti (car ça s'en rapproche beaucoup) travaille au SMIC pendant 3 ans, 75% du temps sur le terrain avec son tuteur et en autonomie, et 25% du temps en formation pour pouvoir passer le diplôme et le titre visé. C'est quand même autre chose que les crédits d'heures octroyés pour les emploi-jeunes en formation. Surtout que si l'apprenti est proche d'un niveau IV, rien ne l’empêche de poursuivre son cursus vers un niveau III (niveau Bac+2) pendant la durée de ses trois années de contrat.

Bref un dispositif innovant et bien ficelé professionnellement parlant, pour amener des jeunes sans ou avec peu de diplôme sur le monde du travail en trois ans.

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