lundi 8 juillet 2013

Du rejet des comptes de campagnes de Nicolas Sarkozy

A force d'entendre tout et n'importe quoi par rapport au rejet des comptes de campagnes de Nicolas Sarkozy, voici un petit dossier de France Culture pour faire le point.

Au lieu de prétexter un complot ourdi ... par qui au fait ? Par les membres du Conseil Constitutionnel ?



Le Conseil Constitutionnel est composé de neuf membres, nommés pour 9 ans par le président de la République par celui de l'Assemblée nationale ou celui du Sénat. Il est renouvelé par tiers tous les 3 ans.


Six Sages ont été nommés en 2007 et 2010 par la majorité de droite: Renaud Denoix de Saint Marc, Guy Canivet, Michel Charasse, Hubert Haenel, Jacques Barrot et Claire Bazy Malaurie. Plus l'ancien président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, nommé président du Conseil constitutionnel par... Nicolas Sarkozy. 

Deux autres membres ont été nommées en 2013 par la gauche: Nicole Maestracci et Nicole Belloubet.



Bien sûr il a été moins coulant qu'avec messieurs Chirac et Baladur en 1995, mais l'équipe de Nicolas Sarkozy avait été prévenu avant même le premier tour de l'élection présidentielle, dont acte.

Mais en allant un peu au delà de la victimisation très en vogue au niveau des cadres de l'UMP, qu'est-ce que cette affaire révèle ?

  1. les comptes de l'UMP étaient déjà mauvais avant, selon Le Monde la gestion de l'UMP a été mauvaise depuis sa création en 2002, pour des donneurs de leçons économiques et entrepreneuriales ...

  2. les financements publics représentaient en 2011, 62,3 % des sources de financements de l'UMP (contre 38,9 % pour le PS avec un nombre d'adhérents comparable), pour les pourfendeurs de l'assistanat et de la dépense publique, c'est clairement : "faites ce que je dis pas ce que je fais ...".

  3. En lançant un souscription auprès de ses sympathisants c'est le même principe qui est appliqué car au final les dons à des partis politiques sont déductibles des impôts, et en matière de (riches) donateurs l'UMP sait y faire (cf. les 19,3 % de ses financements), alors qu'au niveau de leurs élus, la solidarité ce n'est apparemment pas leur tasse de thé.


  4. Mais le plus grave à mon sens est la mise en cause des Institutions de la République, au même titre que la Justice, afin de se dédouaner de ses propres responsabilités. L'UMP et Nicolas Sarkozy se sont lamentablement plantés lors de la campagne présidentielle de 2012, fin de la discussion. Ils doivent maintenant en assumer les conséquences, ni plus, ni moins.

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