Suite à un Congrès EELV "dramatique, dramatiquement nul", Daniel Cohn-Bendit a déclaré dans le Nouvel Observateur :
"On a éliminé l'écologie pendant la présidentielle, aujourd'hui, on élimine l'Europe"
Mathématiquement ça donne :
EELV / E2 = LV
Et je pense que c'est ça qui met hors de lui Daniel Cohn-Bendit, le retour à une gestion politique de l'écologie et non pas une écologie en politique. Après la disparition du thème écologique durant la Présidentielle et les Législatives à cause (ou grâce tout dépend du point de vue) à un accord PS - EELV favorable à ce dernier, c'est la facilité du :
"l'Europe, l'Allemagne et le traité Merkozy c'est MAL !"
(bref de la posture mélenchoniste sans solutions alternatives)
L'élan des européennes de 2009 qui a vu se créer une dynamique citoyenne et écologique ensuite structurée dans le mouvement EELV, est clairement en train de se déliter par les manœuvres purement politiciennes d'un Jean-Vincent Placé, l'inconsistance d'une Eva Joly durant la Présidentielle ou l'incohérence du Conseil Fédéral EELV qui voudrait voter non au Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG) et oui au budget 2013 !
Pour les deux ministres verts du gouvernement la position est difficile mais ils devaient être prêts à avaler quelques couleuvres, et ils restent dans leur rôle en n'intervenant pas dans ce débat, dont acte, pour moi leurs démissions n'est qu'un chiffon rouge médiatique. Par contre la base ne si retrouve plus et Daniel Cohn-Bendit ne s'y trompe pas, lui qui a généralement le don de "sentir" les grands mouvements de pensée d'une frange non négligeable de la population française et européenne, et en particulier de certains de mes proches qui n'y comprennent plus rien.
Pourquoi je prends la "défense" de Daniel Cohn-Bendit avec lequel je ne suis toujours d'accord ? Parce que sur le dossier du TSCG je suis sur la même position que lui, José Bové, Yannick Jadot et deux autres députés européens dans leur tribune "Pour une République européenne", morceau choisi :
Face à la crise, les dirigeants européens ont agi trop tard, trop peu. Mal fagotés, des prêts ont néanmoins été accordés. En échange, l’Allemagne, chef de file des principaux pays contributeurs, a exigé la discipline. Mais la discipline portée par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy est devenue austérité, ajoutant de la récession à la récession. En impulsant une stratégie de relance, François Hollande a heureusement modifié la donne européenne. Très critiquable, le traité doit donc être appréhendé comme l’héritage d’un compromis passé. La France doit en prendre acte et le ratifier si elle souhaite que la dynamique amorcée par le président de la République s’amplifie et débouche sur un nouveau compromis. Le rejeter à l’inverse stopperait net ce mouvement.
Le nouveau contrat européen doit, selon nous, reposer sur quatre piliers : discipline, solidarité, investissement et démocratie.Pour celles et ceux qui voudraient se faire une idée plus précise sur le TSCG en prenant en compte les différentes critiques, rue89 a mis en place une appli en ligne sur le Traité européen.
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